Tu as sûrement déjà entendu parler des personnes qui traversent la Méditerranée pour fuir la guerre ou la misère. Pour certains, la vie était devenue trop dangereuse dans leur pays. Parmi ces étrangers qui arrivent en Europe, il y a des enfants qui se retrouvent seuls, sans leurs parents. Heureusement des personnes, comme Charlotte et sa famille, acceptent de les accueillir chez elles en attendant qu’on leur trouve un logement.
« Comme une grande sœur »
Charlotte a 12 ans et son frère Solal en a 8. Leur famille accueille régulièrement de jeunes migrants à la maison. Parfois pour quelques jours, ou pour quelques semaines. « J’étais contente qu’on accueille une fille pour commencer car je suis souvent entourée de garçons à la maison. J’ai deux frères… » raconte Charlotte.
La jeune femme s’appelle Marthe, elle a 20 ans et vient de Guinée. Elle a habité chez eux pendant 4 mois. Elle n’a pas expliqué la raison pour laquelle elle a fui son pays. Les réfugiés ont souvent vécu des choses très difficiles à raconter. « Elle attendait un bébé et il est né le jour de l’anniversaire de Solal, raconte Charlotte. » La famille est restée en contact avec Marthe qui vient de temps en temps leur rendre visite avec sa fille, comme à Noël.
Découvrir une autre culture
Depuis Marthe, la famille a accueilli 3 adolescents de Guinée et du Nigeria. David, 16 ans, est resté une semaine chez eux. Comme il venait du Nigeria et parlait anglais, les enfants utilisaient un traducteur automatique sur internet pour discuter avec lui.
Accueillir quelqu’un à la maison, c’est une chance pour découvrir d’autres cultures. « Marthe a cuisiné pour nous quelques fois, explique Charlotte. Souvent c’était du riz avec une sauce épicée et du poisson. » Solal, lui, a retenu qu’il y avait aussi des baby-foot en Guinée. Il a eu l’occasion d’y jouer souvent avec les jeunes invités. Avec David, ils ont aussi appris une danse très à la mode au Nigeria, le « galala ».
La solidarité
Charlotte et Solal trouvent qu’il était normal d’accueillir chez eux ces personnes dans le besoin. « On a une grande maison » précise Solal. « Je n’avais pas peur, j’étais surtout curieux de les connaître ».
Ils en avaient parlé avec leurs parents avant l’arrivée de Marthe et ils n’hésitent pas à poser des questions aux adolescents. « David nous a montré le chemin qu’il a fait pour arriver jusqu’ici, raconte Charlotte. Il est parti du Nigeria et est allé en Libye. Là, il a pris un zodiac (un petit bateau gonflable) et il a dit que c’était très dangereux. Plusieurs personnes sont tombées à l’eau et après des personnes sont venues les recueillir. Il a traversé l’Italie et il est arrivé en France. » Un parcours impressionnant.
David et les autres adolescents qui étaient hébergés dans la famille ont ensuite trouvé un logement. Ils vont pouvoir aller au collège ou au lycée. Charlotte et Solal sont prêts à accueillir d’autres personnes. Toute la famille s’est enrichie de cette expérience commune.
« Il ne faut pas avoir peur d’eux et ne pas hésiter à leur parler. » explique Charlotte. Pour Solal « C’est super bien d’accueillir des gens parce qu’on s’amuse et en plus c’est gentil. »
*Nous avons changé son prénom afin de protéger son anonymat