Une entreprise française a trouvé une solution pour recycler les masques jetables, utilisés contre la Covid-19, et les transformer en objets plastiques.
Glisser un masque dans son cartable est devenu une nouvelle habitude pour de nombreux écoliers. C’est peut-être aussi ton cas ? Des millions de masques sont produits chaque jour dans le monde. Autant d’objets qui finissent le plus souvent à la poubelle !
Les masques, ça pollue !
Porter un masque est un moyen efficace de se protéger contre le virus Covid-19. Et ça fonctionne encore mieux si tout le monde joue le jeu. Le souci, c’est que les masques jetables polluent beaucoup. Ce sont des tonnes de déchets qui sont brûlés et qui produisent du CO2, ce qui est mauvais pour le climat. Sans compter les masques abandonnés dans la nature ou qui finissent dans l’océan.

Transformer les masques en objets
La bonne nouvelle, c’est qu’une entreprise française a trouvé le moyen de recycler ces masques ! Olivier et Jean-Marc ont eu l’idée d’en faire objets en plastique comme des ouvre-portes, des attache-masques ou encore des visières de protection.
Les habitants de Châtellerault sont invités à ne plus jeter leur masque à la poubelle mais dans une des 50 boîtes en carton que la société d’Olivier et Jean-Marc a installée un peu partout en ville. Et ça marche plutôt bien ! 15 000 masques ont été collectés au cours des dix premiers jours de leur mise en service.

Des masques en quarantaine…
Tu dois te demander comment on transforme ces masques en objet plastique ? Eh bien, ce n’est pas si compliquĂ©, mais il y a tout de mĂŞme plusieurs Ă©tapes. D’abord, les masques sont mis en quarantaine durant 4 jours, puis dĂ©contaminĂ©s Ă l’aide d’une lampe UV, pour ĂŞtre sĂ»r qu’ils ne sont plus porteurs du virus. Ensuite, le plastique qu’ils contiennent est rĂ©cupĂ©rĂ© et transformĂ© en petites billes. Enfin, ces billes sont mises dans des moules pour en faire des objets.
Des objets en plastique qui serviront aussi dans la lutte contre le virus. C’est ce qu’on appelle l’« économie circulaire », nous en avions déjà parlé dans cet article sur le recyclage des bouteilles d’eau.
Il n’y a que trois grammes de plastique par masque. Imagine toi qu’il faut entre 30 et 50 masques pour fabriquer un seul support de visière ! Mais, quand on recycle, c’est autant de masques en moins dans la nature !
[ Interview ]

Enfant, Jean-Marc rêvait de devenir astronome. Il trouve que “c’est toujours fascinant de regarder le ciel.” Il est finalement devenu ingénieur. C’est aussi un métier scientifique mais au lieu de s’intéresser aux planètes dans le ciel, il essaye de protéger la Terre.
WoW! : Bonjour Jean-Marc ! Bravo pour ton idée de recycler les masques de protection contre le coronavirus !
Jean-Marc : Merci ! Tu sais, ça nous semblait important, à Olivier (l’autre co-fondateur) et à moi, que tous ces masques ne finissent pas dans la nature et dans la rue. On voulait contribuer à notre échelle à agir pour la planète.
WoW! : Qu’est ce qu’on pourrait faire pour éviter la pollution dans le futur ?
J-M : Dans mes études pour devenir ingénieur, on m’a appris à concevoir des produits mais pas à les déconstruire. La vrai révolution, c’est l’économie circulaire ! Dès le départ, on doit concevoir quelque chose de facile à démonter et aussi allonger la durée de vie des produits. On appelle ça “éco-concevoir”.

Le problème ?
Des millions de masques sont jetés, puis brûlés et cela crée du CO2. D’autres sont abandonnés dans la nature. Rien de très bon pour la planète. Et pourtant nous en avons besoin pour nous protéger de la Covid-19.

La solution !
Pourquoi ne pas recycler ces masques ? C’est le pari qu’a fait l’entreprise d’Olivier et Jean-Marc, Plaxtil. Elle récupère le plastique contenu dans les masques jetables et fabrique des objets avec cette matière.
Les articles pour les adultes
Pour en savoir plus, lisez cet article de We Demain. Et, sur la question du recyclage des masques, cet article de France Info.
Pour voir le processus de recyclage en images, vous pouvez consulter le site de la société de Olivier Civil et Jean-Marc Neveu, regarder cette vidéo de Brut ou ce reportage de France3 Nouvelle Aquitaine :

