Il était une fois dans l’univers infini une petite planète, la plus jolie de toutes, que l’on avait surnommée la planète bleue en raison des mers et des océans qui occupaient l’essentiel de sa surface.
La planète bleue était sauvage, libre et en bonne santé. L’eau qui composait sa surface était claire et limpide. Mais personne ne s’y baignait. Personne ne la buvait. Elle ne servait à rien ni à personne, sinon à elle-même.
La petite planète bleue s’ennuyait, elle se sentait seule. En fait, elle avait plus que tout envie d’être utile. Elle avait envie que son air soit respiré, que son eau soit bue. Elle avait envie de contribuer au bien-être d’autres créatures. Mais alors, comment faire ?
Les autres planètes qui se trouvaient à proximité ne la regardaient même pas. Elles n’avaient pas besoin de son air ni de son eau. Il fallait donc qu’elle se débrouille seule et qu’elle trouve un moyen pour accueillir chez elle des habitants qui pourraient nager, naviguer, sentir, expirer…
Il fallut beaucoup de temps à la petite planète bleue pour trouver la solution. La solution qui allait lui permettre de ne plus être seule, de se sentir utile, d’avoir une raison de vivre.
Ce qu’elle fit, elle le gardât secret mais le résultat fut que quelques temps plus tard, sur la petite planète bleue, sont apparus des plantes, des animaux et des êtres humains.
Tous les nouveaux habitants de la petite planète bleue découvraient sa beauté et ses bienfaits. Et il y en avait beaucoup.
Elle apportait à ses habitants ce dont ils avaient besoin et cela la rendait heureuse. Si heureuse qu’elle était de plus en plus belle. De plus en plus bleue. Les arbres et les fleurs parsemaient la planète et ajoutaient d’autres touches de couleur qui la rendaient radieuse.
Les animaux peuplaient la planète, famille par famille, leurs mouvements donnaient de la vie à la planète bleue.
Chez les êtres humains, des groupes s’étaient constitués pour se nourrir, construire des abris, des familles, organiser la vie dans un village, et puis un jour, une ville. La vie des être humains était simple au début, l’essentiel était pour eux d’avoir de la nourriture et un toit.
Mais cela n’a duré qu’un temps. Alors que les plantes et les animaux respectaient la planète bleue et ne la dégradaient pas, les êtres humains ont petit à petit oublié la recette simple du bonheur. Ils ont cru que plus était mieux.
Et cela a fonctionné pendant un certain temps. Mais pendant un temps seulement.
Les hommes ont mangé les animaux sans se soucier de la survie des espèces, ils ont détruit les forêts et pollué les océans. Ils ont de plus en plus demandé à la planète, ils l’ont exploitée de plus en plus intensément. Et cela a abimé la petite planète bleue.
Elle a commencé à s’inquiéter, à lancer des signaux d’alerte que personne n’a voulu entendre. Alors un jour, elle s’est rebellée. La planète bleue allait mal, elle voulait être écoutée. Elle a envoyé des signaux de plus en plus forts, de plus en plus fréquents. Tremblements de terre, tsunami, tempêtes, ouragans, dérèglement climatique, pandémies …
Alors, petit à petit quelques hommes, quelques femmes ont écouté, entendu et compris son message. Ils ont essayé d’alerter les autres êtres humains. Des groupes se sont constitués pour défendre la planète bleue.
Même les plus grands êtres humains de la planète ont commencé à se réunir pour sceller des accords afin d’aider la planète. A vrai dire, des accords jolis sur le papier mais surtout des apparences.
Mais ce que la planète bleue a vu et ce qui l’a touchée, ce sont les individus par milliers qui ont commencé à changer de comportement envers elle: ceux qui ont commencé à trier les déchets, ceux qui ont appris à recycler le papier, ceux qui ont cultivé la terre sans utiliser de produits toxiques…
Tous ces petits gestes qui, mis bout à bout, et faits des milliers, peut être un jour des millions de fois, produiront leurs effets et aideront la planète à rester belle et en pleine santé.
La course contre la montre est engagée. La planète bleue est abimée, elle a mal et continue de se défendre.
Pourtant, si tous les êtres humains se donnaient la main et faisaient plein de petits gestes pour l’aider, alors peut être, alors sûrement, elle pourrait guérir. Et continuer de donner tous ses bienfaits aux plantes, aux animaux et aux êtres humains qui la peuplent.
Car ce que la petite planète bleue voudrait éviter à tout prix, c’est à nouveau de se retrouver toute seule, sans ses habitants.