Cette semaine, on t’emmène dans les montagnes pour te raconter un incroyable exploit. Et pas n’importe quelles montagnes, mais la plus haute chaîne de montagnes du monde : l’Himalaya, entre l’Inde et la Chine. Elles sont si hautes qu’on les appelle “le toit du monde“. On compte 14 montagnes himalayennes de plus de 8 000 mètres d’altitude, dont notamment le mont Everest, le point culminant de la Terre.
8 kilomètres au-dessus du niveau de la mer, tu te rends compte ? Là-haut, non seulement il gèle (il y fait moins 20 degrés, même en été !), mais il y a très peu d’air : environ trois fois moins d’oxygène que ce qu’on respire normalement.
Rendre l’impossible… possible !
Nous voilà donc au sommet du monde. Et on te présente Nirmal Purja, connu sous le surnom de “Nims”. Cet alpiniste a gravi chacun de ces 14 sommets l’année dernière. Il a appelé son aventure le “Projet Possible”.
Projet Possible ? Un peu curieux comme nom, pas vrai ? Ce grand sportif l’a nommé ainsi en réponse à tous ceux qui lui avaient dit que c’était impossible. Le record jusque-là était de 7 ans pour gravir les 14 sommets. Oui, tu as bien lu, il a fallu 7 ans à ses prédécesseurs pour y parvenir ! Eh bien, Nims a parié qu’il mettrait 7 mois !
Un an après son exploit, Nims sort un livre. Il l’a intitulé “Au-delà du possible”. Pour lui, relever ce genre de défi est d’abord une question de confiance en soi. Dans son livre, il insiste sur le fait que nous pouvons toutes et tous faire des choses étonnantes si nous poursuivons nos rêves.
Son rêve d’enfant
Nims est né au Népal mais il n’a pas grandi dans les montagnes, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer. Il a vécu dans un village dans les plaines. La “pensée positive“, dit-il, l’a aidé à réussir ses examens et à être bon en sport. Enfant, il ne rêvait pas de gravir de grands sommets, il avait plutôt un autre objectif : devenir un Gurkha – un soldat népalais de l’armée britannique– comme son père et ses frères avant lui.
Intégrer cette armée relevait déjà de l’exploit, car la sélection est très difficile physiquement. Il faut par exemple courir 5 kilomètres sur une montagne avec un sac de 25 kilos sur le dos. Pour Nims, ce rêve est devenu réalité à 18 ans. La survie en conditions extrêmes n’avait dès lors plus de secrets pour lui. “On vous apprend à trouver des solutions, à ne pas chercher d’excuses”, dit Nims.
La découverte de la montagne
Il y a quelques années, il a commencé à escalader les hautes montagnes au Népal, chez lui, pour la première fois. Il a découvert que son corps s’adaptait bien au manque d’air. Et en pleine escalade, les pieds dans la neige, il s’est dit : « Ça, c’est mon truc ! ».
Il a alors commencé à rêver de battre le record du monde. Il pensait que ce serait bon pour son pays, le Népal. Il voulait encourager les gens à prendre soin de la Terre et des endroits sauvages, comme les montagnes, et aussi nous aider à réaliser nos rêves.
On a tous une montagne à gravir
Le message de Nims c’est que “nous avons tous des montagnes à gravir“. C’est évidemment une image… tout le monde ne va pas se mettre à l’escalade des sommets. Pour certains, la “montagne” en ce moment c’est peut-être de se faire des amis dans une nouvelle école ou de réussir un examen.
Pour Nims en tout cas, escalader les montagnes était la partie la plus facile : “Écrire le livre était plus difficile”, a-t-il déclaré au journal népalais The Kathmandu Post.
Aujourd’hui, il se prépare à réaliser son prochain rêve, d’ici quelques semaines : être le premier à escalader la deuxième plus haute montagne du monde, le K2 (une montagne qui se situe à la frontière entre la Chine et le Pakistan), en hiver. On lui souhaite bonne chance !