A l’heure où Paris annonce vouloir transformer les Champs-Élysées en « jardin extraordinaire » et de planter plus de 300 arbres sur la place de la Concorde, WoW! se penche sur une méthode qui permet de faire pousser des arbres très rapidement dans des villes : la méthode Miyawaki.
Sais-tu comment on fait pousser une forêt ? On pourrait penser que la nature se débrouille bien toute seule… Eh bien, figure-toi que parfois, il est nécessaire de remettre de la végétation là où il n’y en a plus assez. C’est souvent le cas des villes. De plus en plus de métropoles cherchent à re-végétaliser une partie de leur territoire, c’est-à-dire à remettre de la végétation.
Les poumons verts
Pourquoi ? Parce que les arbres et les plantes produisent de l’oxygène et absorbent le CO2, deux actions essentielles pour fabriquer l’air que l’on respire. Les espaces verts sont parfois nommés les « poumons » de la ville. Et puis, c’est agréable une ville avec des parcs pour se promener et jouer.
170 000, c’est le nombre d’arbres que la ville de Paris prévoit de planter d’ici 2026. Impressionnant, non ? Ces arbres seront plantés dans des lieux où il n’y a pas d’habitation, le long des voies de chemins de fer, par exemple. L’objectif ? Lutter contre le réchauffement climatique et développer la biodiversité.
Pour cela, Paris a opté pour la méthode Miyawaki. Ce Japonais de 92 ans est botaniste. Il a beaucoup étudié les plantes et le fonctionnement des forêts dites « primaires », c’est-à-dire qui n’ont pas été créées par l’humain. Et il a développé la fameuse « méthode Miyawaki ». En quoi consiste-t-elle ? À faire pousser des forêts sur des sols abîmés, qui ne contiennent plus de vie (végétaux, insectes, etc) comme en ville ou sur des lieux pollués par des usines, par exemple.
Les arbres s’entraident
Sa découverte : les arbres poussent beaucoup mieux s’ils sont dans leur milieu naturel. L’idée est donc de planter des espèces qui auraient poussé naturellement à ces endroits si l’humain n’avait pas été là. Monsieur Miyawaki a aussi remarqué qu’en multipliant les essences, c’est-à-dire les différentes sortes d’arbres, cela incite les plantes à s’entraider pour pousser plus vite. C’est pourquoi il propose de mettre jusqu’à 40 sortes d’espèces différentes sur un même terrain.
“Un, deux, trois… nous irons au bois”. Tu connais la chanson ? Pour cela, il faut d’abord le planter ce bois ! Voilà les 3 étapes de la méthode : La première est d’observer la végétation qui se trouve proche de la zone choisie. Ensuite, il faut fertiliser le sol, c’est-à-dire le rendre à nouveau capable de nourrir les futures plantations. Et enfin, planter les espèces qui avaient été repérées dans les environs. Une fois plantées, ces forêts sont autonomes, elles se développent toutes seules.
En plus, les résultats sont impressionnants ! En 3 ans seulement, on peut obtenir une forêt haute de plusieurs mètres ! C’est 10 fois plus rapide que la croissance d’une forêt classique. Pas étonnant qu’on appelle les “forêts Miyawaki” des “micro-forêts à croissance rapide”. Génial, non ?