Alors que de mĂ©ga feux de forĂȘt ravagent la Californie, ce podcast explique pourquoi il est important de s’inspirer du savoir-faire des anciens.
Transcription podcast, 18 septembre
C â Salut Alastair !
A â Salut Clarisse !
C â Il fait un peu moins chaud quâen dĂ©but de semaine⊠oĂč on sentait bien le rĂ©chauffement climatiqueâŠ
A â Effectivement ! Je suis allĂ© Ă Strasbourg cette semaine et il faisait plus 32 degrĂ©s !
C â Et tu as sans doute vu ces images des feux de forĂȘt qui ravagent la Californie, sur la cĂŽte Ouest des Etats-UnisâŠ
A â TrĂšs impressionnant ! Jâai aussi vu la ville de San Francisco plongĂ©e dans la pĂ©nombre Ă cause des fumĂ©es de ces feux de forĂȘts. Les dĂ©gĂąts sont trĂšs importantsâŠ
C âEh bien figure toi quâil faut peut-ĂȘtre Ă©couter un peu plus les « anciens » ! âŠ
A â A qui le dis-tu ?!? (RIRE !)
C â (RIRE !) Sans vouloir te vexer, Ă cĂŽtĂ© des anciens dont je vais te parler tu es⊠un nouveau-nĂ©, Alastair !
A â Hum⊠Tu as piquĂ© ma curiositĂ© !
C â Tu sais qui sont les premiers habitants de lâAmĂ©rique ? Ceux qui vivaient dĂ©jĂ lĂ -bas avant que des europĂ©ens ne viennent sâinstaller de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique…
A – Je ne savais pas quâil y avait un « contrĂŽle » aujourdâhui, alors je nâai pas rĂ©visĂ© mais⊠Ce sont les amĂ©rindiens, bien sĂ»r !
C â Tout Ă fait ! Eh bien, tu sais quoi ? Il vivaient dans la forĂȘt et on a bien des choses Ă apprendre dâeux !
Elizabeth est une descendante de ce peuple. Et son grand-pĂšre a appris plein de choses de ses ancĂȘtres, qui sont trĂšs utiles aujourdâhui. Par chance, quand Elizabeth avait 4 ans, il lui a appris ce quâil savait et elle continue Ă transmettre son savoir-faire.
A â Pour Ă©teindre les incendies ?
Câ Non ! Pour les allumer ! Mais pas nâimporte comment ! Et pour Ă©viter des mĂ©ga feux justement !
A â Je ne suis pas pompier, mais je ne vois pas vraiment comment on peut combattre le feu⊠par le feu ?
C â Comme toi, câest ce quâont pensĂ© les amĂ©ricains pendant longtemps. Et il ne se sont pas intĂ©ressĂ©s au savoir-faire de ce peuple, trĂšs proche de la nature et qui connait trĂšs bien la forĂȘt. Ils ont mĂȘme interdit aux grand-pĂšre dâElizabeth de brĂ»ler quoi que ce soit !
A â Et aujourdâhui, le rĂ©chauffement climatique et les mĂ©ga feux de forĂȘts leur soufflent dâĂ©couter les anciens⊠Câest ça ?
C- Tout Ă fait ! Quâil y ait des feux, câest bien normal. Mais ce qui n’est pas normal, c’est lâampleur des incendies.
A – Et alors, quel est ce « secret » des « anciens » quâElizabeth a appris⊠et que tu vas me livrerâŠ
Elizabeth appelle cela « la mĂ©decine du feu ». LâidĂ©e des amĂ©ridiens est simple : brĂ»ler les vieux buissons secs, l’herbe et les feuilles mortes en forĂȘt en hiver. Pour limiter la propagation des feux de forĂȘt en Ă©tĂ©.
A â Je crois que jâai compris⊠Câest plus difficile de faire prendre un feu avec des grosses bĂ»ches quâavec du petit bois. Et donc, lâidĂ©e, câest de brĂ»ler le petit bois en hiver pour Ă©viter que trop dâarbres sâenflamment en Ă©tĂ© ?
C- Oui, la mĂ©thode des AmĂ©ridiens revient un peu Ă cela : brĂ»ler ce qui se consume comme du petit bois quand le sol est humide. Comme ça, en Ă©tĂ©, lorsque tout est sec et quâun rien suffit Ă dĂ©clencher un incendie, le feu va prendre plus difficilement et, surtout, se rĂ©pandre moins largement.
A â Câest important ! Parce que jâai entendu que la moitiĂ© de la Belgique avait dĂ©jĂ brĂ»lĂ© en Californie⊠Câest malin cette idĂ©e de nettoyer la forĂȘt par le feu en hiver. Câest gĂ©nial mĂȘme ! Il nây a que les amĂ©ridiens qui font cela ?
C â Pas du tout, Alastair ! En Australie, les AborigĂšnes le font aussiâŠ
(Les aborigÚnes habitent ce territoire depuis trÚs trÚs longtemps aussi, bien avant que les britanniques ne débarquent en Australie⊠)
Et chez eux aussi cette mĂ©thode sâest transmise de pĂšre en fils⊠Ou de grand-pĂšre en petite-fille, comme pour Elizabeth !
A â Comme quoi, il faut parfois savoir Ă©couter les « vieux sages » dont les mĂ©thodes peuvent servir pour lutter contre des problĂšmes bien actuels !
C â Dans certaines rĂ©gions d’Australie, oĂč cette mĂ©thode se pratique depuis longtemps, la superficie des arbres brĂ»lĂ©s chaque annĂ©e a dĂ©jĂ Ă©tĂ© divisĂ© par deux ! Il faut absolument quâon se transmette un jour nos trucs de grands-mĂšres⊠et de grands-pĂšres, Alastair !
Aâ Tu as parfaitement raison, Clarisse⊠Et merci pour cette belle histoire pleine de sagesse !
C â De rien Alastair ! A bientĂŽt !
A â Oui, Ă la semaine prochaine !
Clarisse