Une footballeuse gagne moins qu’un footballeur. Au Brésil et en Angleterre, le monde du football vient de s’engager à supprimer cet écart.
Le meilleur buteur de tous les temps en Coupe du monde est… une buteuse ! Elle s’appelle Marta Vieira da Silva et c’est une footballeuse brésilienne.

Qui a dit que les filles n’arrivaient pas à la cheville des garçons au foot ? Les habitants du village dans lequel Marta a grandi, par exemple !
Toute son enfance, elle était la seule fille à taper dans le ballon et on disait à sa mère qu’elle ne devrait pas la laisser faire « parce que ce n’était pas un sport pour les femmes », raconte la championne.
SacrĂ©e meilleure joueuse du monde, elle a dĂ©clarĂ© : « Ma rĂ©ussite n’a Ă©tĂ© possible que parce que je n’ai pas abandonnĂ© au premier “non” ». Et c’est tout son village qui l’a applaudie !
Marta est aujourd’hui ambassadrice de l’ONU Femmes, oĂą son rĂ´le est de dĂ©fendre les droits des femmes et de lutter contre l’idĂ©e selon laquelle il y aurait des “sports de filles” et des “sports de garçons”.
Elle se bat aussi pour que championnes et champions soient payés pareil. Car les footballeuses professionnelles gagnent en moyenne 12 fois moins que les hommes. Et seules 4 sportives ont trouvé leur place dans le top 50 des athlètes les mieux payés ces 10 dernières années.

Tu noteras que le sport de haut niveau n’est pas le seul secteur à peindre les salaires en rose et bleu. En France, pour un travail à temps plein, les femmes touchent en moyenne 8 euros quand leurs collègues masculins en perçoivent 10.
Mais, revenons au sport ! Comment explique-t-on que les sportives soient moins bien payées que les sportifs ? Aujourd’hui encore, le sport féminin est considéré comme moins spectaculaire, moins intéressant et comme ramenant moins de spectateurs, donc d’argent.

Pourtant, lors de la coupe du monde fĂ©minine de football organisĂ©e en France en 2019 l’audience des Bleues a talonnĂ© celle des footballeurs lors de l’Euro 2016. Elle a rĂ©uni plus de 10 millions de spectateurs… et spectatrices !
Heureusement, ça bouge sur le terrain des inégalités ! En septembre 2020, au Brésil et en Angleterre, le monde du football a marqué des points en s’engageant à supprimer l’écart de salaire entre ses équipes masculines et féminines. Ces pays rejoignent la Nouvelle-Zélande, la Norvège ou l’Australie, sur la liste de ceux qui agissent déjà dans ce domaine.
Loin des stades, d’autres disciplines font figure de bonnes élèves en matière d’égalité de salaires femmes-hommes. C’est le cas notamment du patin à glace ou du ski. Et depuis 2019, le surf a aussi pris la vague de l’égalité salariale. Le résultat d’une campagne relayée sur les réseaux sociaux, avec le slogan : « les mêmes vagues méritent le même salaire ».

Le problème ?
Dans le monde du football de haut-niveau, comme dans d’autres secteurs professionnels, les salaires des femmes sont moins élevés que ceux des hommes.

La solution !
S’engager à ce qu’une femme gagne le même salaire qu’un homme pour faire le même travail, comme l’ont fait récemment les instances nationales du football au Brésil et en Angleterre.
L’INTERVIEW :
Julien Pignon est directeur d’école près de Lyon. Après avoir observé que les garçons occupaient beaucoup plus d’espace que les filles dans la cour, il a décidé de tout réorganiser, avec les enseignants et les élèves...

WoW!  : Bonjour Julien ! Pouvez-vous nous raconter ce qui ne tournait pas rond dans la cour de votre école ?
Julien : Bonjour ! Une grosse moitié de la cour était occupée par 20 garçons qui jouaient au foot. Pas très équitable dans une école de 250 élèves. J’ai sorti le carton rouge ! Après, il y a eu plus de grands jeux, d’épervier, de chat perché, où les filles et les garçons jouaient ensemble. Mais comme l’idée n’était pas d’interdire le foot pour toujours, nous avons réfléchi avec les enfants.
WoW! : Et aujourd’hui ?
Julien : Il y a un terrain de sport plus petit qu’avant et pas au centre de la cour, où les enfants jouent aux jeux de ballon. Comme les filles et les garçons peuvent s’inscrire auprès de leurs professeurs pour faire partie des équipes, il y a plus de filles qu’avant qui jouent au foot. Nous avons aussi acheté des jeux de société géants, des jeux de Mölkky et des grandes cordes à sauter. Tous les jeux sont devenus mixtes.
Pour les parents
Pour les parents
Le Journal des bonnes nouvelles raconte l’engagement du Brésil et de l’Angleterre à combler l’écart de rémunération entre leurs équipes masculines et féminines de football.
France Info TV revient sur le classement des meilleurs salaires des sportifs et pointe qu’aucune femme ne figure dans le top 50.
Le magazine Cosmopolitan explique que le surf offre, depuis 2019, le même traitement aux femmes et aux hommes. Le résultat d’une campagne relayée sur les réseaux sociaux, avec le slogan : « les mêmes vagues méritent le même salaire ».
Enfin, cet article de Bastamag évoque la question de l’aménagement des cours de récréation.

