Nous vivons en ville depuis très longtemps. Se promener dans le centre ville, faire du shopping et rencontrer des amis est une habitude qui nous permet de sentir que nous faisons partie de la communauté de notre ville.
Mais aujourd’hui les familles ont des voitures et font du shopping dans des centres commerciaux ou sur internet. Les petits magasins et les cafés où les gens se rencontrent ferment leurs portes. Cela rend les centres villes tristes et les gens perdent le contact.
Il existe une ville en France qui avait la mauvaise réputation d’être moche et pas agréable. Cette ville, Mulhouse, a fait un come back extraordinaire. La journaliste Angelique Chrisafis explique dans un article du journal The Guardian comment cela est possible et combien cela rend les gens qui vivent à Mulhouse heureux.
Mulhouse est devenue riche en fabriquant du tissu mais les usines ont fermé il y a longtemps. Beaucoup de gens ont perdu leur emploi. Beaucoup de magasins étaient vides et ont fermé. Des bandes de jeunes traînaient dans les rues désertes. Mulhouse était devenue le symbole de ce que les experts appellent « la mort des rues commerçantes en Europe ».
Mulhouse avait cependant des avantages pour remonter la pente. Elle se situe près de certaines régions, en Allemagne et en Suisse, où les gens ont de l’argent qu’ils pourraient dépenser si on leur donnait l’envie de venir. Sa population est jeune et diverse, avec 136 différentes nationalités.
Alors la ville de Mulhouse a fait des investissement pour son centre ville. Les politiciens ont réalisé que les gens qui vivaient dans une ville pauvre et sale commençaient à voter pour les partis extrêmes. En six ans, 36 millions d’euros ont été dépensés, soit plus de 300 euros par habitant.
Les transports ont été améliorés, un nouveau tram, des bus, des bicyclettes. Les maisons ont été rénovées et des policiers embauchés. Des jardins ont été crées et des arbres ont été plantés.
Aujourd’hui, Mulhouse revit et refleurit. Presque 500 nouveaux magasins et entreprises ont ouvert. La plupart sont des petits commerces, pas des grandes chaînes de distribution. On trouve à Mulhouse des bandes dessinées, des fabriques de bière, des librairies, de l’alimentation bio et le ravissant salon de thé que Séverine Liebold a ouvert il y a trois ans.
Elle travaillait dans un supermarché et voyait que les gens avait envie de faire leurs courses dans un endroit plus petit et plus joli. Elle décrit le centre de Mulhouse comme une agora, le mot grec qui désigne la place du marché où les gens se rencontrent, font leurs courses, et se parlent dans ce qui était les premières villes où les européens ont commencé à vivre ensemble.
Ceci est important pour Geneviève Pilnard. Elle a 89 ans et vit seule dans un village. Les vendredis, elle va à Mulhouse en taxi. Elle a rendez-vous chez le coiffeur et fait son marché, passe à la crémerie et la librairie. Elle explique au Guardian: “Un centre ville plein d’activité, c’est la vie.”