L’océan peut guérir : une étude publiée par de grands scientifiques dans le journal “Nature” nous le prouve !
Transcription podcast – 3 Mai, 2020
C – Alastair, Alastair ! Dis-moi que tu as vu ces images : deux gigantesques rorquals ont été aperçus au large des côtes de Marseille, dans le sud de la France !
A – Rorqual ?
C – Oui, le rorqual c’est le deuxième animal le plus grand de la planète, après la baleine bleue ! Ça mesure entre 10 et 20 mètres de long et ça peut peser jusqu’à…70 tonnes !
A – Oh quelle belle surprise ! C’est sans doute lié au confinement. C’est une bonne nouvelle de voir que ces animaux n’ont pas disparus de nos mers et océans…
C – C’est clair. Ah Alastair, pour ce nouvel épisode, j’ai envie de surfer sur cette vague des bonnes nouvelles océaniques ! Tu me suis ?
A – On y va !
C – Alors pour commencer, je te propose un petit bulletin de santé de l’océan.
A – Ah, ça change des bulletins météos, je t’écoute Clarisse, comment va notre ami l’océan ?
C – Bon… l’océan ne va pas super bien : son état s’est empiré depuis les cents dernières années…Mais, devine quoi ? De grands scientifiques marins viennent d’annoncer qu’il était possible de guérir l’océan !
A – Whaouh, le mois de mai commence bien : un brin de muguet plus un brin d’espoir, je dis oui ! Mais avant que tu m’expliques tout ça, je veux bien comprendre ce qui rend l’océan si malade…
C – Il y trois maladies qui l’épuisent beaucoup : la pollution, le réchauffement climatique et la surpêche. Des millions de tonnes de plastiques l’étouffent, des produits chimiques l’empoisonnent et l’océan a même de la fièvre à cause du réchauffement climatique : hé oui, la température de ses eaux augmente ce qui met en danger ses habitants comme les plantes, les coraux et les animaux marins.
A – Et tu as parlé de la surpêche, c’est quoi exactement ?
C – oui ! La surpêche c’est lorsqu’une espèce de poisson est trop pêchée par les hommes. On en capture une grande quantité, beaucoup trop vite. Résultat : le poisson n’a pas le temps de se reproduire et le stock de poissons commence à baisser…L’océan se retrouve vidé d’une partie de ses poissons ce qui pose de gros problèmes pour l’équilibre de sa vie sous-marine et pour les humains aussi…
A – Ok, j’y vois plus clair !
C – Bon, maintenant que tu as compris pourquoi l’océan était malade, est-ce que tu peux me donner deux bonnes raisons qui montrent que nous, les humains, on a besoin de l’océan pour vivre ?
A – Facile ! Premièrement : pour respirer ! L’océan nous donne la moitié de l’oxygène que l’on respire, si je ne dis pas de bêtises…
C – Parfait ! Et la deuxième raison ?
A – Pour nous nourrir ! L’océan nous offre du sel, des poissons, des algues, des huitres, des moules…Mais c’est vrai que nous pouvons parfois en manger trop…Par exemple, là où j’ai grandit, à Edimbourg, la capital de l’Ecosse. Hé bien, il y a 200/300 ans, il y avait plein d’huitres juste à côté de chez moi dans l’estuaire. La population en prenait des millions et même des dizaines de millions par an ! Les ports en exportaient partout en europe. C’était la folie des huîtres. Mais aujourd’hui, il ne reste plus rien…
C – Ton histoire nous prouve qu’il est important de ne pas abuser des bonnes choses que nous offre l’océan. Tout est une question d’équilibre ! Et c’est possible de faire revenir les huîtres, en France, plus précisément en Bretagne et en Corse par exemple, des chercheurs ont réussis !
Revenons aux raisons de tout à l’heure ! Je pense qu’il en existe même une troisième qui démontre bien que l’océan est précieux : en plus de combler notre ventre, il a ce pouvoir de nous rendre heureux ! Qui ne rêve pas d’une belle balade sur la plage, surtout en ce moment, en plein confinement ?
A – Ah, qu’est ce que ça me manque…
C – Allez, ne sois pas triste, patience. Et puis la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de guérir l’océan !
A – Ah oui, c’est vrai, les scientifiques marins, tu devais me parler d’eux !
C – Plusieurs scientifiques venus de différentes parties du monde ont rassemblé leurs savoirs pour mener une grande étude sur la santé de l’océan. Elle a été publiée en avril 2020.
A – Et alors, qu’est-ce que dit cette étude ?
C – On y trouve une belle liste de bonnes nouvelles. Elle nous dit par exemple que les efforts des humains pour protéger les animaux marins sont utiles ! Plusieurs espèces de mammifères marins, en voie de disparition sont réapparus ! Par exemple, la baleine à bosse : il y a 50 ans en arrière, les scientifiques n’en comptaient qu’une petite centaine. Aujourd’hui, il y a en plus de 40.000 ! Même bonne nouvelle pour les éléphants de mer, oui oui, tu as bien entendu, des éléphants de mer : ce sont des grands phoques au drôle de nez ! Hé bien, dans la mer du nord (elle se situe entre la France et l’Angleterre), on comptait à peine 20 à l’époque. Aujourd’hui, ils sont 200.000, ça c’est ce qu’on appelle une grande famille.
A – ouf, sauvés alors !
C – Sauvés mais le travail est loin d’être terminé, d’autres espèces sont encore en danger. Mais si je tenais à te parler de cette étude, c’est parce qu’elle veut nous faire passer un message très important, le voici : si on arrête de faire du mal à la nature (et l’océan en fait partie), elle a ce super pouvoir de renaître et de se reconstituer ! Il suffit juste de la laisser tranquille pendant quelques temps et de lui donner un petit coup de pouce en la protégeant….
A – Mais comment ?
C – Déjà, dis-toi qu’il n’existe pas UNE solution parfaite mais PLEIN de solutions possibles pour guérir l’océan, de la plus petite à la plus grande, toutes sont utiles ! Même si les scientifiques ont beaucoup de connaissances et d’outils pour le faire, il ne sont pas les seuls à pouvoir y arriver…
A – Ah oui, qui d’autres alors ?
C – Certaines écoles proches de l’océan ou de la mer, aident leurs élèves à s’organiser pour protéger une petite partie du littoral. Ensemble, ils réalisent plein de super projets et d’activités dans le cadre du label AME, aire marine éducative.
A – Hmmm, et moi ? Est-ce moi que je peux aider ? Mais comment, j’habite en pleine ville…
C – Bien sûr ! Le plus simple, c’est d’éviter au maximum d’utiliser toutes ces petites choses en plastique : les pailles, les sacs et la vaisselle en plastique, les bouteilles… On ne s’en sert pas longtemps mais une fois jeté, tout ça finit souvent dans les océans et ça y reste parfois pendant plus de 400 ans ! Imagine ! Alors pour les remplacer, on dit bonjour aux gourdes, aux bouteilles en verre et aux sacs en tissu, qui sont réutilisables.
A – Merci Clarisse pour toutes ces idées, allez adieu les sacs en plastiques !
C – Et une dernière, spéciale vacances : moi, j’utilise une crème solaire spéciale, qui n’a pas d’ingrédient chimique pour éviter de trop polluer l’océan quand je me baigne. Et souvent, je profite de ma balade sur la plage pour ramasser les déchets que je trouve en chemin. Louis-Matisse, lui, n’a que 12 ans et il est déjà devenu un champion en la matière. Son surnom ? Le mini nettoyeur de plage ! Sous le soleil ou sous la pluie, il ramasse régulièrement les déchets qu’il trouve. Ils les prend en photos, tu peux les voir sur son compte Instagram @minibeachcleaner (le lien est en descriptif). Il trie les déchets, les recycle et il en fait même des oeuvres d’arts. Il habite au sud de l’Angleterre, tout au bout de la pointe ! Il aime les animaux et ne voulait plus les voir se blesser à cause du plastique dans l’eau. C’est comme ça qu’il a décidé de les aider.
A – J’ai eu la chance de l’interviewé et je dois dire que j’ai été impressionné par ce qu’il a dit : « Même si tu ramasses seulement deux ou trois morceaux de plastique, c’est déjà bien, tu as agis. Et tu peux faire une différence à chaque fois que tu agis, c’est ça qui compte ».
C – Alors, Alastair, je crois qu’on a plus vraiment d’excuse pour ne pas aider l’océan à guérir. Allez même si les scientifiques disent que ça peut prendre 30 ans, ce n’est pas la mer à boire quand on se rend compte de l’immensité de l’océan et de sa richesse !
A – Haha, pas mal ce petit jeu de mots. C’est vrai, 30 ans ça paraît long mais plus tôt on commence et plus tôt l’océan retrouvera sa forme.
C – A bientôt Alastair
A – Hâte d’être à la semaine prochaine, salut Clarisse !
A moins d’être un poisson, ou de vivre au bord de l’eau, c’est vrai que ce n’est pas toujours facile de se rendre compte que l’océan va mal. Mais rappelle toi, l’océan, ce n’est pas juste une grande étendue d’eau ! C’est bien plus que ça : sous l’eau, ça grouille de monde, il y a de la vie. Du plus petit plancton, aux jolis coquillages en passant par les algues, les tortues ou les grandes baleines, l’océan abrite une incroyable diversité d’animaux et de plantes aussi. C’est un monde fantastique et mystérieux aussi, certaines parties de l’océan n’ont encore jamais été explorées par l’homme…Alors pourquoi ne pas faire marcher notre imagination ? Met ton masque et ton tuba pour plonger dans le monde marin que TU imagines : dessines des créatures inconnues ou des plantes biscornues. Envoie-nous tes découvertes par mail.
A la semaine prochaine !
Et d’ailleurs on peut retrouver ton interview complète avec Louis-Matisse dans le fanzine WoW! C’est un journal gratuit et le lien pour le recevoir sera aussi dans le descriptif de l’épisode.
Clarisse
Alastair