Transcription du podcast, 5 avril 2020
C – Bonjour Alastair !
A – Coucou Clarisse, tu tombes bien, devine ce que je viens d’apercevoir, là, il y a tout juste quelques minutes, depuis ma terrasse ?
C – Hmmm, je ne sais pas…pas un avion en tout cas, on en voit presque plus dans le ciel depuis les mesures de confinement pour lutter contre COVID19 !
A – C’est vrai, plus de trace blanche dans le ciel…il reste les nuages et…
C – Hmmm, mais oui je sais : les oiseaux !
A – C’est ça ! J’ai eu la chance de voir un oiseau bien particulier, plus grand que ceux qu’on a l’habitude de voir en ville : j’ai aperçu un héron cendré, perché sur le toit d’une maison, ici à Bruxelles ! Suprenant !
C – Ici à Paris, je n’ai pas encore vu de heron mais j’ai eu le plaisir d’écouter un spectacle de Mère Nature : le chant des oiseaux ! Depuis le confinement, beaucoup d’habitants arrivent à entendre les notes mélodieuses de nos amis les oiseaux. Pourquoi ? parce qu’il y a moins de bruit en ville !
A – Et j’ai aussi l’impression que l’on devient plus attentif à ce qui nous entoure. On prend le temps d’observer par la fenêtre et on remarque plus de détails !
C – Qu’on le veuille ou non, le confinement provoque des changements insoupçonnés sur nous et notre environnement. Pour s’en rendre compte, rien de plus simple, il suffit d’utiliser certains de nos sens :
- L’ouie : grâce à nos oreilles, on comprend le changement de niveau sonore et on détecte plus facilement les sons de nos petits chanteurs de ville
- L’odorat : grâce à notre nez, on respire un air pur, moins pollué et ça se sent ! Nous avions déjà parlé de cette baisse de pollution dans l’épisode 10.
- La vue : nos yeux nous permettent d’observer ce qui nous entoure sous un nouvel angle, mais aussi de nous émerveiller face à des espèces d’oiseaux qu’on a pas l’habitude de voir en temps normal.
A – Ouuuh, les animaux sauvages, eux, ont l’air de vivre le confinement positivement !
C – Le confinement, pour les animaux, ça ressemble plutôt à une récré géante ! On a le droit à un defilé animalier dans les 4 coins du globe…
Des animaux réapparaissent : en Italie, des petits poissons gigotent dans les canaux, des dauphins sautillent dans les ports. En France, un loup gambade sur une piste de ski et des espèces rares d’oiseaux marins sortent de leur cachette comme le fou de Bassan ou le macareux, mon préféré – un oiseau au bec coloré qu’on appelle aussi perroquet des mer !
A – Quand les chats ne sont pas là, les souris dansent !
C – Ah oui, on peut le dire ! Pendant que trois milliards d’être humains se cachent dans leur maisons, les animaux sauvages s’invitent en ville ! En grande-Bretagne, des chèvres sauvages ont dévalé la falaise pour venir brouter les haies et jardins des citadins, en Espagne, un ours brun erre dans les rues désertes. Et le spectacle de la faune sauvage continue de l’autre côté des océans : au Japon, les cerfs se baladent au centre-ville, au Chili, un gentil puma déambule dans les rues et des centaines de bébés tortues envahissent une plage brésilienne…
A- Whaouh, suprenant tout ça, tu n’as pas rêvé Clarisse ?
C – Haha, oui, tous les exemples que je viens de te donner sont bel et bien vrais. Mais attention, sur les réseaux sociaux, il se peut que tu trouves parfois des photos truquées ou des informations détournées. Toujours verifier les sources d’informations.
A – Bon conseil ! Mais alors, comment expliquer le retour exceptionnel des animaux sauvages ?
C – Tous ces animaux sauvages étaient déjà à proximité des villes, bien avant le confinement. Il n’y en a pas plus. La grande difference c’est qu’ils osent sortir de leur cachette. Quand on y réfléchit bien, ils étaient en quelque sorte confinés eux aussi finalement !
En ce moment, ce qui se passe c’est que l’absence d’êtres humains permet aux animaux de se sentir moins stressé et plus en confiance. Certains animaux deviennent plus aventuriers, et se réapproprie des endroits abandonnés par les hommes. Les villes se vident, les usines ferment, les rues et les ports sont déserts, résultat : plus de calme et d’espace pour eux ! Vive la liberté !
Mais dans les lieux très touristiques, on constate que pour certains animaux sauvages, cette période est plus difficile à vivre : eux qui avaient l’habitude d’être nourris par les touristes, se retrouvent seuls et affamés ne sachant plus comment faire. Ils ont développés une certaine dépendance envers les hommes, qui souvent, les met en danger.
Avec le confinement, on se rend compte à quel point le rythme de la vie humaine impacte le comportement et le bien être des animaux sauvages.
A – Alors cette pause imposée par le confinement serait une bonne nouvelle pour la faune sauvage ? Ca permetterait de prés erver la biodiversité ?
C – La directrice de la fondation pour la recherche sur la biodiversité, nous dit que le ralentissement des activités humaines vont sûrement améliorer l’état de la biodiversité, de façon temporaire bien sûr.
Et la bonne nouvelle, c’est que le printemps arrive, qui dit printemps dit bourgeons, fleurs colorés mais aussi saison des amours ! hé oui, c’est le début de la période de reproduction chez les oiseaux notamment. Grâce au silence, ils pourront plus facilement communiquer entre eux, installer tranquillement leur nids en ville, ce qui va faciliter l’accouplement et donc sûrement augmenter le nombre de naissances de petits oisillons.
Et puis, le fait d’avoir moins de voiture sur les routes permettera sans doute aux hérissons, grenouilles, crapaux ou encore renards de gambader tranquillement, sans stress. Les animaux sont moins stressés, se nourissent mieux et peuvent se reproduire plus facilement.
A – Mais tous ces effets positifs ne pourront pas durer éternellement ?
C – Bien sûr. C’est un pas positif mais sur le court terme. Il faudra mesurer ces effets dans les mois qui suivront la fin du confinement pour comprendre l’impact réel. Mais des chercheurs pensent que des petits changements de comportements pourront persistés, même après le confinement. Comme pour les renards qui pourraient devenir un peu moins craintifs du bruit et peut-être sortir un peu plus souvent de leur cachette.
A – euuuh des renards ?
C – Pas d’inquiétude, on ne craint rien, ça restera exceptionnel et les rues ne vont pas être envahis de renards. Et puis, il ne faut pas en avoir peur, c’est souvent l’inverse qui arrive : le renard a peur de l’homme; Et le confinement le prouve, la plupart des espèces qui vagabondent dans les rues ne sont pas dangeureuses pour l’homme. La faune sauvage a un role à jouer, même en ville !
Tous ces animaux à plumes, à poils ou à écailles nous entourent, ce sont nos voisins. Même les insectes ! C’est ce qu’on appelle la faune urbaine.
A – Hmm, j’aimerais bien aider les oiseaux par exemple , alors comment je pourrais faire Clarisse ?
C – Une bonne idée d’activité pendant le confinement : observer chaque jour pendant 10 min, les oiseaux qui se posent dans ton jardin, sur ton balcon ou dans ta rue. Ensuite, enregistre tes observations sur le site de l’obersavtoire participative des oiseaux du jardins. Le défi s’appelle “Confiné mais aux aguets”
Une fois le confinement terminé, tu peux aussi installer un nichoir et ou même le fabriquer toi même pourquoi pas ! Tu peux aussi planter de la vegetation comme du lière, ou des herbes aromatiques, comme le romarin, utiles pour les humains et pour les oiseaux !
Enfin, l’hiver est quasiment fini, alors évite de nourir les oiseaux qui ont de manger des insectes et des vers de terre surtout.
A – Hmmm, genial, je ne pensais pas qu’il était possible de faire autant de choses pour protéger les oiseaux.
C – Et ça marche aussi avec les abeilles, les papillons…Enfin bref, une chose est sûre, le chant des oiseaux, moi, ça me met de bonne humeur.
A – Et tu n’es pas seule, je crois que beaucoup d’habitants, s’émerveillent en observant des animaux sauvages depuis leur fenêtre…
C – La nature, nous apporte toujours plus que ce qu’on pense !
Merci Alastair, allez bonne observation, n’en profite pas pour faire une sieste !
A – haha, je vais resté concentré ! Merci et à bientôt Clarisse
Conclusion
Et si on profitait du confinement pour se rendre compte des animaux qui nous entourent, du plus petit, au plus grand…
Pour le défi de cette semaine, les amoureux des animaux vont être contents : fais des recherches avec un membre ta famille qui pourra t’aider à faire une petite liste des animaux sauvages de la region où tu habites
Choisis-en un, celui que tu aimerais bien observer ou un que tu as déjà peut-être croisé ! Dessine le sur un grand poster. Essaie ensuite de trouver une solution pour protéger ton animal sauvage préféré !
Comme d’habitude, partage nous ton chef d’oeuvre et tes belles idées sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram, ou par mail !
On se retrouve très bientôt et un immense MERCI de la part de toute l’équipe de nous rejoindre l’aventure. N’oubliez pas, la meilleure façon de nous soutenir c’est d’en parler autour de vous. Merci !